Indonésie
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Ma route : Denpasar, Ubud, Mambal, Tabanan, Penebel, Jatiluwih, Baturiti, Bedugul, Munduk, Seririt, Singaraja, Kintamani, Kedisan, Besakih, Rendang, Selat, Tirtagangga, Amed, Tirtagangga, Amlapura, Candi Dasa, Padangbai, du 04 au 15-06-2008, ferry vers Lembar (Lombok), Mataram, Senggigi, Bangsal, Anyar, Sembalun Lawang, Swela, Aikmel, Lendang Nangka, Kopang, Praya, Lembar, du 16 au 21-06-2008, ferry Padandbai (Bali), Klungkung, Sidemen, Selat, Rendang, Bangli, Ganyar, Ubud, Mambal, Denpasar, du 22 au 24-06-2008, vol vers l'Australie (Coolangatta).
De mon arrivée à Bali, je passe quelques jours à Denpasar, achetant un billet d'avion pour l'Australie, cela prévu au 27 juin. Je me donne alors 3 semaines pour visiter cette île ainsi que sa voisine qui est Lombok. A l'hôtel où je loge, l'Adi Yasa, je rencontre un gérant très sympathique qui va me garder 3 sacs le temps de ma virée. Je quitte donc Denpasar léger, pouvant rouler facile, m'en allant vers Ubud à 30 kms au nord. Je découvre en chemin les premières facettes de Bali, de nombreux temples, mais aussi les rizières.
Ubud gagné, je suis de suite déçu par ce lieu qui est bouffé par le tourisme, des rues faites que pour cela, des boutiques les unes sur les autres ou alors des restaurants voués qu'à cela, pas un n'apparaît local comme j'ai l'habitude d'y aller, me demandant bien où je vais pouvoir dîner. Heureusement je trouve à loger dans un petit guest-house, à l'écart des grands hôtels, avec juste quelques chambres simples et dans un jardin de verdure, ce lieu tenu par une gentille famille. Malgré cela, ayant du temps devant moi, j'y reste 2 jours pour m'échapper dans la campagne alentour, cherchant à découvrir les rizières de Bali, me rendant compte que Ubud n'est pas la plus belle place pour cela.
Ma seconde étape, pas vraiment plus longue que la première me ramène à Tabanan, y passant pour la seconde fois. Après avoir posé mes sacs, je file vers le temple de Tanahlot, lieu réputé pour son coucher de soleil sur l'océan. C'est un lieu noyé par les visiteurs, plaisant malgré tout, mais ce n'est pas le jour pour un ciel rougeâtre, les nuages prenant le dessus.
Par l'étape suivante, je rentre au coeur de l'île, prévoyant la traverser vers le nord avant de revenir vers le sud. Mais j'ai peu d'informations sur l'itinéraire que je veux mener, voulant aller vers le village de Jatiluwih situé dans les montagnes pour y découvrir ses rizières. Rapidement après mon départ, la route va montante mais se fait bien, allant facilement, atteignant Penebel après 1 heure et 15 kilomètres. Il n'y avait pas d'inquiétude à avoir, de plus le parcours est agréable avec devant moi le mont Batukaru. En gagnant Senganan, je fais arrêt pour manger un nasi soto, plat typiquement local, ayant alors 22 kilomètres de parcourus. De là il ne me reste plus qu'à rejoindre Jatiluwih qui est le point d'observation des rizières. La fin de parcours me fait découvrir ces panoramas, les riz allant du vert au jaune. Au village je trouve à loger dans un petit hôtel tenu par un homme veuf, seul occupant que je suis. Après un repos et un repas avalé, je pars à pied au travers des terrasses, trouvant les gens à la récolte, un travail fastidieux en coupant les épis un à un. C'est aussi un lieu extrêmement calme, profitant pleinement de cette atmosphère.
Le lendemain matin le temps est splendide, un grand ciel bleu et le soleil laissant ses effets de lumière sur les terrasses. Au devant de l'hôtel en buvant un café et en mangeant de petites choses en compagnie du propriétaire, c'est un premier plaisir pour une nouvelle journée. De là je continue ma route pour filer vers Bedugul, le propriétaire chez qui j'étais m'ayant indiqué des routes ne figurant pas sur ma carte. C'est un itinéraire qui me fait aller au travers de rizières et de terrasses, tantôt grimpant, tantôt descendant, régulièrement un panorama apparaissant sous mes yeux, les vallées en contrebas, fasciné par cette nature verte et calme. A Bedugul je découvre le lac Bratan, mais qui ne me retient que 5 minutes, un lieu envahi de touristes et qui n'a aucun attrait pour moi. A Candikuning, je prends juste un repas, n'ayant pas plus d'attirance pour l'endroit, de plus le temps se couvrant, poursuivant alors ma route. Je passe ensuite les lacs Buyan et Tamblingan, découvrant à peine le second tant les nuages sont bas, la pluie faisant même son apparition, devant me réfugier chez des gens pendant plus d'une heure. En repartant, la route est trempée, et de plus descendant fortement, prenant garde à ne pas glisser. Au passage à Munduk, je me rends compte que je suis trop tard pour filer plus bas, trouvant refuge pour la nuit et restant là. C'est un minuscule village, la nuit venant vite et la fraîcheur tombant dessus. Peu de choses ici, pour ce qui est de se nourrir il n'y a que 2 restaurants, plutôt appelé en Indonésie un warung. Là où je dîne, je suis le seul étranger, dans un lieu incroyable, petit, vieillot, avec un tas de choses entassées, et puis servi par une dame marrante, sympathique et d'une grande gentillesse, si bien que j'en prends pension. Munduk, j'y reste une journée pour aller découvrir ses environs à pied, puis le lendemain je fais la descente vers Seririt, menant une route toujours au travers de rizières superbes. En ayant rattrapé la côte nord, je la remonte vers Lovina Beach, mais faisant qu'y passer, et continuant jusqu'à Singaraja. C'est alors ma seconde traversée de Bali en m'en allant vers Kintamani et le mont Batur. Je pars après une nuit qui a été sans véritable sommeil, le bruit constant de la rue avec les véhicules passants, et puis le gueulard de la mosquée se faisant entendre avant les 4 heures du matin. Ce qui fait qu'en me levant à 6 heures, je suis content de prendre la route. Mais ne trouvant pas à manger, je dois partir à rouler jusqu'à Kubutambahan. Là je n'ai pas le choix, il me faut des forces pour attaquer la montée. Dès le départ la route va grimpante, mais elle se fait bien et je vais bien, déterminé à la gravir. En 2 heures 30 je monte 20 kms pour être à mi-chemin, sans vraiment trouver de vues panoramiques, de ce côté-ci de l'île, pas de terrasses ni de rizières. Je trouve une halte sympathique à faire pour me ravitailler chez des gens tenant un tout petit commerce, mais avec une bonne cuisine. En repartant, la route est moins tournante mais montant un peu plus dur, prenant de l'altitude et apercevant les vallées. Peu avant Kintamani, je suis au plus haut, pouvant découvrir le mont Batur et le lac du même nom. Puis à Kedisan, je suis au bord de ce lac, y restant pour la nuit. Le lendemain, en allant en direction de Besakih, je prends une route passant en surplomb du lac, le découvrant ainsi que le volcan d'une manière remarquable, et par des panoramas sublimes. Je poursuis alors ma descente allant pour ainsi dire à rejoindre la côte sud est, arrivant à Tirtagganga. En venant ici, je découvre parmi les plus belles rizières de Bali, de toutes petites parcelles inondées prenant alors des teintes bleutées, délimitées par des allées vertes, ces couleurs se mêlant à merveille. C'est un lieu incroyable, une des plus belles places de Bali, un endroit qui m'a fasciné par sa beauté. Avant de poursuivre vers le sud, je rallie la côte est et Amed pour un parcours également plaisant. Puis je fais route vers Padangbai pour prendre le ferry qui m'emmène vers l'île de Lombok. Cette traversée, je la fais avec un autre cycliste en la personne de Tjeerd parti de Hollande il y a seulement 11 mois. Nous choisissons de partir très tôt, avec le ferry de 4 heures, ces derniers n'arrêtant jamais. C'est Tjeerd qui sonne le réveil, puis dans la nuit sur nos vélos nous avançons vers l'embarcadère. Mais en l'apercevant, je dis à mon compagnon qu'il n'y a pas de ferry en accostage, se demandant si on ne s'est pas levé pour rien. Puis au loin une lumière apparaît, c'est lui qui approche. Le départ se fait avec un peu de retard, mais nous partons. Par un des membres d'équipage, on récupère une cabine en location pouvant alors reprendre notre nuit. A notre réveil, Lombok est devant nous. Reprenant nos vélos, nous roulons une petite étape ensemble jusqu'à Mataram, alors que Tjeerd continue vers le nord. Le lendemain je quitte la capitale pour rouler vers Bangsal, longeant et suivant une côte superbe, baignée par un océan d'un bleu éclatant, me retrouvant souvent sur de somptueux panoramas. Ma destination était les îles de Gili Air que finalement je vais laisser de côté. Je poursuis la remontée de la côte ouest puis nord, mais qui est sans intérêt, avec des plages de sable noir ou une campagne pauvre, brûlée par le soleil. Dans l'après midi je gagne la route de Sembalun, m'attendant à un parcours dur en devant passer les contreforts du Rinjani qui est le point culminant de Lombok. Après seulement quelques kilomètres je dois marcher, m'arrêtant au premier village, restant là un moment avec les gens. C'est alors qu'un taxi pick-up passe avec 3 touristes à son bord, l'arrêtant et partant avec eux. Coïncidence, ce sont des Français venant là pour escalader cette montagne. En voyant la route, je suis soulagé d'être avec eux car il me restait un long trajet à couvrir. Là-haut, Philippe, Michel et Adolphe me font partager leur chambre, passant la soirée ensemble à parler aventure. Le lendemain en repartant, je ne suis pas au plus haut, je dois souffrir pour y parvenir mais pour un grand bonheur, un panorama superbe, congratulé que je suis par les locaux passant à motos. La descente est toute aussi fabuleuse, gagnant le village de Lendang Nangka, pour loger dans une famille musulmane, découvrant auprès de l'homme l'agriculture locale. Depuis là, Lombok prend fin en revenant sur Lembar pour un retour vers Bali. Une dernière boucle parmi les rizières, un second passage à Ubud et un retour à Denpasar pour quitter l'Indonésie et cette fois l'Asie vers L'Australie. Mais depuis ce nouveau continent je choisis de faire une interruption et un retour auprès des miens en France, attendant de poursuivre cette aventure qui continue de me passionner.