Nouvelle Zélande


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Ma route : Dunedin, Brighton, Taieri, Milton, Balclutha, Nugget Point, Owaka, Papatowai, Waikawa, Curio Bay, Slope Point, Otara, Fortrose, Invercargill, Lorneville, Riverton, Colac Bay, Tuatapere, Blackmount, Manapouri, Te Anau, Mossburn, Five Rivers, Frankton, Queenstown, Frankton, Cromwell, Wanaka, Makarora, Haast, Fox Glacier, Franz Josef Glacier, du 01 au 18/03/2010, Whataroa, Harihari, Ross, Hokitika, Greymonth, Arthur's Pass, Christchurch, du 20 au 21/03/2010, Kaiapoi, Amberley, Waipara, Culverden, Waiau, Kaikoura, Seddon, Blenheim, Picton, Wellington, du 25 au 28/03/2010.


Au 1er mars, je poursuis ma route avec Holm et Julia en ayant passé commande d'une roue neuve que je récupérerais à Queenstown. On reprend la route avec un temps gris et incertain mais sans pluie. Après avoir quitter la ville, on rejoint la côte que l'on suit jusqu'à Taieri pour un parcours tranquille. De là on emprunte une route de graviers sur laquelle ce n'est que des bosses, même Holm trouvant le parcours difficile, mais avec une nature pas déplaisante. Avant de trouver une place pour la nuit, nous faisons arrêt dans une école pour faire le plein en eau. De la pluie annoncée, la nuit fut calme et au matin le temps est beau. La route qui nous mène vers Balclutha n'est pas toute facile et avec cela du trafic, on est sur la highway numéro 1. En poursuivant notre route vers Kaka Point, le beau temps est passé gris et nuageux, le vent s'étant levé. Au moment du déjeuner on doit s'habiller comme en plein hiver avec les coupe-vent. En après midi on gagne Nugget Point. Du sentier qui nous mène à son extrémité on peut apercevoir des phoques sur les rochers. La pointe est marquée par un phare et au devant une succession de rochers émergeant de l'eau, l'endroit apparaissant sauvage. En quittant ce lieu le mauvais temps est menaçant, venant à installer rapidement nos tentes en bordure de route, prenant notre dîner et à 19 h 30 se mettant à l'abri pour une longue nuit. Le jour suivant, en passant à Owaka on apprend que du fort vent à 100 km/h est annoncé, restant ici une journée en repos. Mais ce fort vent prend du retard, arrivant un jour plus tard, se décidant à 13 h passé pour tenter un départ. Notre progression est alors lente à 12 km/h, ce dernier nous faisant face, la descente vers Papatowai quelque peu périlleuse avec les rafales qui nous balaient. En passant Florence Hill, on découvre une immense plage, trouvant à camper en arrière de celle-ci, soulagé du vent pour la soirée. Au matin, personne ne sort de la tente, dehors le temps n'est que grisaille et pluie. Il est 8h30 quand on se décide à prendre le petit déjeuner, se préparant à quitter ce lieu. Avant même de partir nous sommes déjà bien humides, l'éclaircie apparaissant quelques kilomètres plus loin. On peut alors faire une halte à la cascade de Mc Lean pour une marche à pied, trouvant un endroit vert, la cascade chutant de plusieurs niveaux avant de rejoindre le torrent. Nous finissons notre étape à Curio Bay avec un temps magnifique. L'endroit est également superbe, dans la baie des nageurs sont en compagnie de 2 phoques. En soirée on se rend sur la plage, lieu réputé pour rencontrer des pingouins aux yeux jaunes. Sur les rochers sont là seuls 2 jeunes attendant le retour des adultes pour les nourrir nous dit-on. De là on roule vers l'extrême point sud de l'île, l'atteignant à Slope Point, me disant que c'est la fin de ma route vers l'est, reprenant d'ici la route du retour. En ce lieu je me trouve aussi à 4803 kms du pôle Sud et 5140 kms de l'équateur, pour ainsi dire à mi-chemin entre les 2. La suite nous fait rapidement passer Invercargill, s'en allant à présent vers la côte ouest et remontant aussi vers le nord et Auckland. Après plusieurs jours de courtes étapes, on roule plus de 100 kms le 8 mars, ayant cette fois le sentiment d'avancer notre route, retrouvant aussi le beau temps, ayant même chaud avec une température de plus de 30 degrés. On gagne alors Te Anau, lieu touristique en étant le départ de Milford Sound, fjord réputé et extrêmement visité. C'est une excursion que j'effectue en bus le temps d'une journée, alors que Holm et Julia compte s'y rendre en vélo. La route de 120 kms qui nous y mène est sauvage et plaisante, mais au moment de passer le tunnel qui traverse la montagne, on se trouve dans le brouillard et les nuages, n'apercevant plus rien autour de nous. En gagnant le fjord, une excursion d'une heure en bateau nous permet de le découvrir, mais avec un ciel gris, ne profitant pas de ses plus belles couleurs. L'endroit est touristique à outrance, ayant le sentiment de me trouver dans une gare de transit, repartant pas impressionné à ce point de ce lieu. C'est plutôt la montagne et ce gigantesque rocher qui me fascine, cela à l'endroit où l'on traverse le tunnel.
En quittant Te Anau, je reprends la route seul, laissant Holm et Julia de nouveau après plusieurs semaines ensemble, une rencontre qui restera importante et superbe, au moment de partir Holm me remettant quelque chose pour mes 46 ans, ne devant pas l'ouvrir avant le 17. Je pars avec la pluie qui ne dure pas, prenant la direction de Queenstown. C'est un axe fréquenté avec la proximité du Milford Sound, croisant un grand nombre de camping-car. La température est basse, et sur mon vélo je n'ai pas chaud. Mais au 39ème kms, une voiture me passe puis s'arrête, l'homme me proposant de monter avec lui, acceptant et me faisant emmener à Mossburn, arrivant pour le déjeuner. Je peux alors mener une étape plus longue que mes prévisions, stoppant à 58 kms de Queenstown, prévoyant récupérer ma roue le lendemain. Mais en me levant à 6 h 45, j'ai juste le temps d'aller au toilette que la pluie arrive, me réfugiant sous ma tente. Patientant, je finis par allumer mon réchaud, préparant et avalant ma ration de nouilles. A 9 h passé, je peux charger mon vélo et prendre la route, froid qu'il fait. Je fais un arrêt à Kingston et réserve une nuit en auberge pour la nuit. Puis je rattrape le lac Wakatipu que je suis un long moment, de l'autre côté c'est les montagnes. Le temps est de nouveau mauvais, recevant comme une neige fondue, puis en passant un pont à l'entrée de Frankton, une rafale de vent me pousse vers le garde-corps et me fait tomber. Queenstown n'est plus qu'alors à 7 kms, récupérant en après midi ma roue neuve. Je quitte cette ville, rassuré quant à mon vélo, m'en allant à présent vers la côte ouest. En roulant vers Cromwell, je traverse la vallée viticole de Gibbston, allant ensuite par une route descendante au travers des gorges de Kawarau, pour un itinéraire plaisant malgré le vent. Au déjeuner je suis à Cromwell avec 60 kms au compteur. Je poursuis alors vers Wanaka, suivant au départ le lac Dunstan, passant ensuite une région à fruits, puis plus rien, comme déserte, aride. Passant Queensberry, il me faut trouver une place pour camper, mais surtout de l'eau. J'avance chez un sculpteur sur bois, mais personne n'est là, repartant au moins avec de l'eau. La maison suivante, nouvelle tentative cette fois étant ouverte et vide, trouvant le gars dans son jardin, du nom de Tony, m'annonçant que son amie est Française avec Florence. Lui demandant pour camper, il me propose la maison de son voisin qu'il a en garde. Puis je fais connaissance avec Florence, ayant droit à la douche, à des oeufs, des légumes et fruits du jardin. Passé Wanaka le parcours est superbe, découvrant et suivant 2 lacs du nom de Hawea et Wanaka. Mais de nouveau un parcours pénible avec un vent de face, venant à gagner Makarora et à rester là pour la nuit. En chemin je rencontre 2 couples, un Hollandais et un Allemand, les 2 à vélo et avec des enfants. De la nuit le vent n'a pas cessé et est toujours aussi fort au matin, étant indécis à partir, prenant la route à 10 h, un homme m'annonçant la forêt à 7 kms et que je serais alors abrité. En passant un point haut, c'est une descente rapide et sévère, suivant ensuite la rivière Haast pour un parcours sauvage, celui-ci m'emmenant jusqu'à la bourgade du même nom et gagnant pour ainsi dire l'océan. Cette fois je suis sur la côte Ouest réputée pour être humide, la pluviométrie atteignant dans sa partie sud jusqu'à 6 mètres d'eau. Avant de partir je consulte donc les prévisions qui ne sont pas favorables pour la journée. En prenant information pour un bus, on est incertain si mon vélo pourra être pris. Je me décide alors à partir, la météo loin d'être rassurante. Je roule en longeant la côte dans un univers gris et humide, passant 3 bosses et gagnant un panorama sur la dernière avec Knights Point, découvrant la mer de Tasmanie et ses tumultueux rouleaux venant s'écraser sur les falaises. En quittant ce lieu, je ne suis pas épargné, la pluie fait son apparition, pour être drue et battante, me sentant seul sur cette route avec un trafic quasi inexistant, et cette nature qui règne sur moi, me sentant un peu plus humide à chaque kilomètre parcouru. Je tente un arrêt, laissant mon vélo sur le bord de la chaussée et cherchant à me réfugier sous les arbres, mais à quoi bon, l'humidité continuant de me saisir. En gagnant le camping du lac Paringa, le froid et l'humidité m'ont envahi, trouvant un léger refuge et pouvant manger quelque chose. Le gardien des lieux me pousse alors à aller 2 kms plus loin, me disant que je trouverais une auberge. J'arrive chez Ken le gérant, lui disant qu'avec cette pluie je suis gâté pour mes 46 ans qui sont demain. Il m'annonce que le 17 est aussi l'anniversaire de sa femme, que ce soir il le fête, m'invitant à me joindre à eux pour célébrer le mien. Je profite d'abord d'une douche bien chaude et de vêtements secs pour me sentir mieux. La soirée est alors superbe, entouré d'une vingtaine de personnes, faisant connaissance avec Mata, ma jumelle du 17, plusieurs de ces gens venant discuter avec moi et entendre mon aventure, cela autour des barbecues cuisant diverses viandes. L'ensemble prêt, garnissant une somptueuse table, Ken m'invite à aller me servir, dégustant une savoureuse et copieuse cuisine. Puis le dessert venu, Mata vient me chercher pour souffler les bougies avec elle, là encore dégustant et prenant plaisir avec ce qui est présent. En repartant le lendemain, je salue et remercie Ken de sa générosité et de ce partage avec moi. La journée s'annonce belle, la nature encore humide de la nuit, le soleil lui donnant des reflets scintillants, cette dernière dense et verte, avec de hauts arbres et d'imposantes fougères. En fin de parcours je redécouvre le mont Cook, arrivant à Fox Glacier, allant le voir dans l'après midi. J'en découvre un second le lendemain à Franz Josef, cela en compagnie de Christian, un cycliste belge. De nouveau c'est une météo incertaine qui m'attend, menant une longue étape avec 125 kms, en espérant échapper à la pluie, laquelle me gagne en soirée. Le lendemain est pire, ayant juste le temps d'arriver à Hokitika. A l'office de tourisme on m'annonce la journée et les 2 prochains jours catastrophiques, me décidant rapidement à prendre un bus et à rejoindre Christchurch, repassant sur la côte Est plus clémente. Je retrouve mon ami Jeff, passant 3 jours avec lui, me retrouvant un instant apiculteur.
En quittant cette ville, ma route est alors de rallier l'île du nord, menant une première longue étape, passant la nuit chez Graeme et Christine, ce couple dirigeant une ferme à la taille d'une usine avec 800 vaches laitières, cet homme m'emmenant au matin voir la traite. Entre Culverden et Kaikoura, le parcours est plus difficile et accidenté, mais pittoresque et plaisant, m'arrêtant cette fois dans une ferme à moutons, rencontrant Kevin, qui en rentrant à Kaikoura me conduit chez lui, passant la soirée en sa compagnie et celle de sa femme Sherley, m'offrant le dîner et de dormir dans leur caravane. Une dernière longue étape me fait pour ainsi dire rejoindre Blenheim, me trouvant alors qu'à 40 kms de Picton où je dois prendre le ferry. Le 28 mars je traverse vers Wellington, trouvant à mon arrivée Gary, un cycliste Néo-Zélandais qui est à m'attendre et me conduit chez lui où je prends repos de quelques jours. A présent il me reste un mois ici à rouler et rejoindre Auckland avant de me rendre au Japon.