Australie


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Ma route : Townsville, Ayr, Bowen, Proserpine, Mackay, Sarina, Rockhampton, du 18 au 22/09/2009 , Mount Morgan, Dululu, Biloela, Monto, Eidsvold, Mundubbera, Gayndah, Windera, Murgon, Wondai, Kingaroy, Goodger, Maidenwell, Cooyar, Oakey, Toowoomba, du 25/09 au 06/10/2009.


Après 2 jours à Townsville, je démarre ma route vers le sud et Melbourne. Je n'ai d'autre choix que de longer la côte, me dirigeant vers Ayr. Mais le trafic se fait présent et de plus un vent contre moi. Dans la matinée je me retrouve parmi des cultures de canne à sucre, ayant simplement à rouler. A midi je fais arrêt dans une ferme pour de l'eau, reçu par une dame d'origine italienne, lui demandant alors à prendre repos et mon déjeuner auprès de sa maison. En repartant la température est chaude, roulant couvert de mon chapeau alors que je devrais porter le casque. Ayr sera trop loin pour cette première journée, me dirigeant de nouveau vers une autre ferme à canne. Je suis reçu par 2 hommes dont Michael qui me dit être le bienvenu. Sur sa ferme, une ancienne maison est présente où il me donne accès à la douche, aux toilettes et à l'eau, me disant que je suis chez moi. En soirée il repasse me voir, juste pour parler un peu ensemble avant qu'il rentre chez lui à quelques kilomètres d'ici. Je rencontre aussi son frère, et même leur mère au matin qui me propose de prendre une tasse de thé. La seconde journée va tout aussi bien, roulant d'un bon train, faisant ma halte pour provisions, celle-ci revenant pour ainsi dire chaque jour, continuant de traverser les champs de canne à sucre, voyant au loin fumer les usines la travaillant. Mon arrêt se fait dans une petite localité où je rencontre des jeunes de diverses nationalités venus ici pour travailler, le plus souvent à la cueillette de fruits. D'ailleurs ils me remettent un énorme melon à emmener et 2 jeunes filles un sandwich qu'elles m'ont préparé. En passant Bowen, ce sont des cultures de tomates que je découvre, passant la nuit sur une plage en camping sauvage sans savoir si j'y ai le droit, mais pas seul, en compagnie de Steve, un Australien vagabondant avec son bus et son chien.
Sur la route de Proserpine, je croise mes premiers cyclistes, 2 Australiens de Sydney montant à Cairns, ce qui change de la monotonie de la route, lesquels me laissent leur contact pour passer les voir. Ce trajet reste abrutissant, voire dangereux avec ce trafic, n'apparaissant rien à côté de ces véhicules qui ne prennent pas garde à moi, cela m'agaçant à des moments. Je laisse Proserpine avec ces logements excessifs en prix pour de nouveau essayer de loger dans une ferme, à la première me dirigeant vers la maison. Je suis reçu par Troy, le propriétaire qui de suite me laisse m'installer, me donnant accès à la douche. Puis le soleil baissant, il vient me voir pour m'emmener avec lui faire le tour de ses cultures, faisant aussi de la canne à sucre. Il doit mettre en route des postes d'irrigation pour la nuit, m'expliquant aussi son travail. De retour à la maison, il m'offre une bière, le temps de discuter de mon aventure. Ma prochaine étape m'emmène vers Mackay, stoppé par un policier qui est en train de délivrer une contravention. Ne portant pas mon casque, il me contraint à le mettre ou alors à payer 100 dollars d'amende, protestant pourtant par rapport au soleil, mais rien à faire. Je vais devoir alors m'y contraindre. Je fais arrêt à Calen pour mon déjeuner, un gars venant à me demander où je m'en vais, lui annonçant le sud, il me propose de continuer avec lui jusqu'à Rockhampton. Par la lassitude de cette route, je me vois accepter, m'épargnant un parcours de 350 kilomètres qui aurait été difficile en ravitaillement, et sans intérêt, sinon le bush grillé du nord Queensland, une route dangereuse et avec un gros trafic. De cette région, un curieux contraste m'apparaît, celui de traverser de nombreuses criques, toutes dans le même état, sans la moindre goutte d'eau, de trouver une région aussi sèche et brûlée, et avec cela de trouver de nombreux panneaux indiquant le risque de routes inondables.
En quittant Rockhampton, j'opte pour un itinéraire qui m'emmène dans les terres. Je passe Mount Morgan, lieu d'une ancienne mine d'or, continuant vers Biloela. En chemin je rencontre tout un tas de gens en caravanes qui s'en vont pour un rassemblement national. En recherche pour passer la nuit, j'avance de nouveau vers une ferme, reçu par une femme, Louise, qui se retourne vers Mark son mari, lequel me montre où rester. Sitôt ces gens me donnent de leur temps, pour en soirée m'inviter à dîner. Au lendemain matin, Louise vient à ma tente m'apporter un thé, puis à la maison se met à me préparer des toasts, passant un moment agréable pour un accueil très chaleureux. Mes arrêts pour la nuit se font aussi sur des lieux en bordure de route prévus à cela, rencontrant un couple d'Allemands avec Dieter et Sonja. Ils sillonnent l'Australie avec leur caravane depuis plus de 6 ans, me donnant rendez-vous au lendemain aux gorges Cania. Le temps d'une journée, avec Dieter je parcours ces gorges pour une marche de 25 kilomètres. Le soir venu ils m'invitent à dîner avec eux, passant aussi un moment avec TJ et Leona, un couple de Brisbane rencontré la veille à vélo sur la route m'amenant ici. Mes étapes suivantes sont des parcours d'environ 80 kilomètres, mais par des routes ordinaires, sans gros intérêts, sinon leur côté calme et un trafic peu important. De nouveau pour 2 soirs, je retrouve Dieter et Sonja en arrêt au même endroit que moi, pour de nouvelles discussions, et trinquer avec Dieter devant un verre de vin australien, voyant cela comme le réconfort de la journée. De passage dans une localité, je vois un homme traverser la rue une tasse à la main, me proposant un café, prenant pause en sa compagnie. Je continue de rencontrer de jeunes Français avec Thomas et Valérie, venant d'effectuer 5 mois de cueillette, parlant de mon aventure et de voyage, venant à leur dire de l'Australie qu'elle m'apparaît fade, sans couleurs, sans odeurs, sans saveurs, si on la compare à l'Inde.
Mais la route m'apporte aussi ses surprises. Alors que le 1er octobre au matin je dis au revoir à Dieter et Sonja, avant que nos routes se séparent je les revois à 2 fois, revoyant aussi TJ et Leona qui s'arrêtent en bord de route pour me saluer, et juste derrière, c'est Andrew, l'homme qui m'a offert un café la veille qui ralentit à ma hauteur pour me lancer un bonjour. Je vis aussi un nouvel arrêt dans une ferme avec Col et ses fils, reçu superbement, passant de nouveau un moment avec eux en buvant une bière. Le lendemain matin alors que je ne vois personne, je reprends la route, pour après un court instant voir Col arriver à moto, simplement pour me dire au revoir. En passant Kingaroy, je traverse une région agricole avec la cacahuète. Mais je suis aussi victime d'un tas d'attaques par un oiseau agressif, plongeant sur moi pour me lancer des coups de bec, cela parce qu'on est en période de pontes et qu'il craint pour ses oeufs. Cela reste terrible pour moi, voire dangereux en faisant des écarts sur la route pour me défendre, obligeant une voiture à stopper derrière moi. Je vais alors vers une maison pour comprendre ce qui se passe et demander quoi faire. Je rencontre Ross et sa fille Marion, qui m'habille mon casque de liens plastique et me peint à l'arrière un semblant de 2 yeux regardant l'animal. En repartant 2 d'entre eux sont à m'attendre, comme m'ayant choisi pour leur cible. Cette journée sera aussi très ventée, avec un nouvel orage de sable, devant abdiquer et faire arrêt à Maidenwell, une localité d'une centaine d'habitants. Le parcours qui suit sera plus intéressant que les jours passés en passant les collines de Cooyar, mais cette fois subissant une invasion de mouches, devant rouler avec un filet sur la tête, lequel se colle sur ma figure par le courant d'air et pour une sensation désagréable. Prenant arrêt non loin d'une maison, je ne peux même pas le quitter pour manger, voyant les propriétaires arriver en voiture, alertés qu'ils ont été par leur fils de ma présence. Ils m'invitent à rentrer chez eux pour un moment de soulagement et de tranquillité, Merle m'offrant une glace avant qu'elle me propose un sandwich, montrant pendant ce temps mon site à David son mari. Je peux alors finir mon étape et gagner Oakey où je suis attendu par Chaz et Sally, des amis de Mark et Louise chez qui je suis resté précédemment. Ces gens m'épargnent même de monter ma tente en me faisant dormir dans un lit, dînant aussi à leur table.
En gagnant Toowoomba, je prends repos après 9 jours de vélo pour 715 kilomètres, devant définir la suite de ma route, mais devant m'en aller vers Newcastle où m'attendent également des amis.