Vietnam-Chine


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Ma route : Hanoï, Ninh Binh, Cam Thuy, Quan Hoa, Muong Khen, Hanoï, Do Son, Hanoï, Bac Ninh, Bac Giang, Lang Son, frontière Chine, Pingxiang, Nanning, Luizhou, Luzhai, Lipu, Yangshuo, Guilin, Lingui, Wutong, Huanglo, Longsheng, Sanjiang, Chengyang, Sanjiang, Diping, Congjiang, du 9-06 au 9-07-2006.


Mes parents repartis, il me faut regarder mon vélo, comme je le fais régulièrement. Puis ayant renouvelé mon visa du Vietnam, j'en profite pour rouler autour d'Hanoï. Mais la météo est extrêmement chaude et brûlante, je ne peux donc descendre bien loin. J'opte pour aller voir la baie d'Halong terrestre qui est proche de Ninh Binh. Mais le site est loin de valoir celle de la mer de Chine. Je poursuis pour traverser des régions rurales, denses en végétation ou alors agricoles avec les rizières, cela en allant vers Mai Chau. Le parcours passe par moment accidenté, inondant et ruisselant de sueur. De là c'est un premier retour vers Hanoï que je fais, avant de faire une autre sortie vers la côte, pour ne rien découvrir, sinon rouler.

C'est alors que je mets fin à ce pays et choisis de faire mon retour en Chine. Je remonte vers le même poste frontière, y étant en une journée et demi. Je dois batailler pour éviter la fouille des douaniers vietnamiens. De l'autre côté, c'est une simple formalité, retrouvant une météo plus clémente, mais aussi de la pluie d'orage. A Pingxiang, je revois les jeunes rencontrés à mon premier passage. De nouveau je suis superbement accueilli, me retrouvant à dîner avec eux. Par le fait que je suis avec un visa restreint, je repars le lendemain en bus vers Nanning puis Luizhou. Le parcours se passe remarquablement bien, juste le temps d'effectuer un changement à Nanning, et faisant embarquer mon vélo gratuitement. De là ma route est d'aller vers Yangshuo et Guilin. Je fais un premier trajet de 140 kilomètres, ce qui ne me gène nullement après cet arrêt de 4 semaines. Passé Lipu, je ne suis plus qu'à 40 kilomètres de Yangshuo. Je peux découvrir les premières particularités de cette région avec ses fameux pics calcaire. A Yangshuo, je trouve le frère de Serge Leret, ayant tous les 2 roulé à vélo il y a une dizaine d'années. Avec Philippe, on peut donc partager des souvenirs d'aventure. Je reste une journée sur place pour aller découvrir les environs. A vélo, je rejoins le village de Xing Ping, pour de là remonter la rivière Li au travers de ces superbes décors. Mais mon temps étant limité, je poursuis ma route dès le lendemain. Je continue vers Guilin, mais sans m'y arrêter. Ma destination est d'aller vers Longsheng, pour découvrir des rizières. Le site se trouve peu avant d'y arriver, appelé Longji. Là, je peux visiter 2 endroits pour découvrir de superbes panoramas, et me laisser aller à la marche dans un milieu que j'apprécie. En chemin je peux rencontrer des femmes Yaos, qui me dévoilent leur chevelure incroyable. D'ailleurs c'est chez ces gens que je loge, dans un village où toute modernité n'est pas encore arrivée pour perturber le rythme de vie sereine qu'on ces populations. Sans tarder je remonte sur mon vélo, m'y sentant bien, plein de forces que je suis, roulant aisément. Pourtant le parcours va devenir périlleux, catastrophique, me faisant passer de longues heures pour couvrir mes étapes, pas forcément longues. Mais tout cela est récompensé par un parcours agréable et captivant, suivant régulièrement une rivière, passant de la couleur verte au marron boueux. A Sanjiang, je marque une halte pour aller voir le village de Chengyang et son pont du Vent et de la Pluie. Cette région est habitée par les Dongs reconnaissables à leurs habits bleus et noirs. La route qui y mène est paisible, trouvant sur la rivière d'énormes roues à eau assurant l'irrigation du riz. A mon deuxième soir ici, je peux rencontrer un autre Français à vélo, Michaël qui effectue aussi une boucle. C'est plaisant de discuter ensemble et d'échanger nos différentes aventures sur un 2 roues. Par contre on ne fait que se croiser, puisqu'on s'en va l'un et l'autre à l'opposé. En quittant Sanjiang, j'aspire à trouver une route meilleure que celle qui m'a amené ici, la boue et les cailloux, ça suffit ! Cela va être de courts espoirs, puisqu'à la sortie de la ville je me retrouve les 2 pieds dedans. Le parcours n'est qu'une succession de cahots, ayant bien du mal à tenir en place sur la selle. Après une longue journée, je trouve à passer la nuit à Diping, un village également Dong. Curieusement, c'est pour me retrouver un second soir avec un autre Français, un Breton. De la nuit, la pluie n'a cessé, et tombe toujours au matin. Pourtant je ne peux rester là, et prépare mon vélo pour rejoindre Zhaoxing. Le parcours est superbe, ponctué par moments d'éboulements occasionnés par la pluie. Malgré cela je continue, passant un village, puis arrivant sur un second. Là les gens me stoppent, me disant qu'au-delà la route est totalement coupée. Je n'ai plus le choix, je dois rebrousser chemin, et poursuivant alors vers Congjiang. Le parcours est fatiguant, exténuant, par l'état de la route, attrapant des douleurs à différents points du corps. Avec cela, l'orage menace et la pluie ne m'épargne pas. Pourtant cela ne me gène en rien, battant que je suis sur mon vélo, me disant que cette étape je vais l'avoir. Je gagne Congjiang peu avant la nuit, éreinté que je suis, mais malgré tout heureux.

Je suis donc arrivé au Guizhou, m'apprêtant à traverser une province dont je rêvais depuis longtemps.