France-Belgique-Hollande-Allemagne-Danemark


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Ma route : Rue, Quend, Montreuil, Estrée, Hucqueliers, Lumbres, Lederzeele, Bergues, Hondschoote, frontière Belge, Dixmude, Ichtegem, Bruges, Middelburg, frontière Hollandaise, Breskens, Zanddijk, Burgh, Port Zélande, Brielle, Rockanje, Rozenburg, Maasland, Delft, Benthuizen, Woubrugge, Lisse, Overveen, Egmond, Bergen, Sint Maarten, Den Oever, Afsluitdijk, Harlingen, Leeuwarden, Nieuweschans, frontière Allemande, Apen, Jade, Brake, Hagen, Lamstedt, Wewelsfleth, Burg, Albersdorf, Erfde, Ostenfeld, Drelsdorf, Leck, frontière Danoise, du 31-03 au 16-04-2004.


Depuis le dernier envoi, sans doute vous demandiez vous où j'en étais. Aujourd'hui, alors que j'arrive au bout de ma cinquième semaine, je viens de faire mon entrée au Danemark. Ma foi, j'en suis satisfait. Cela m'amène à avoir parcouru 1750 kilomètres en 95 heures échelonnés sur 23 jours de vélo.

Après avoir quitté Rue, ma sortie de France c'est faite rapidement pour passer en Belgique. J'y ai marqué une pause à Bruges, ville agréable, pourrait-on dire posée sur l'eau de part l'ampleur des canaux qui la sillonnent. J'ai été surpris de rencontrer autant de touristes la parcourir, principalement par des groupes reconnaissables à leur guide. Pour une journée, j'avais donc laissé le vélo pour adopter la marche à pied qui me connaît bien.

Deux jours passaient avant que je quitte ce pays pour me retrouver en Hollande. La distance que je m'apprêtais à parcourir s'avérait plus longue puisque je devais la remonter par la côte ouest puis nord. La météo que j'avais retrouvée favorable au départ de Rue n'allait pas durer puisque je devais à nouveau faire face au froid, à quelques pluies, mais surtout au vent. Je l'appellerai le pays des courants d'air. Malgré cela, je garderai le souvenir d'un pays abondant en eau, pas un jour sans se retrouver à longer un canal ou à en franchir. Cela apporte un agrément certain au voyage de se retrouver parfois perdu dans une nature toute à soi avec pour seul contact ses habitants qui sont échassiers, palmipèdes. Cela permet aussi l'observation de leur mode de vie sans même le chercher, ça apparaît tout naturellement sous nos yeux. C'est aussi fuir les grandes agglomérations auxquelles malheureusement je ne peux échapper, et qui parfois me donne du mal pour en sortir. Mais ce sont aussi là que se produisent les rencontres humaines, et pour ce pays, mon souvenir revient à un couple d'anciens de 72 et 77 ans qui me garderont chez eux alors que je ne leurs demandais qu'un renseignement. J'ai l'impression d'apparaître comme leur fils, eux qui ont déjà 4 enfants. Le vent viendra à bout de moi, du moins à me donner envie de quitter rapidement ce pays, ce que je ferai en prenant le train dans sa partie nord pour rattraper la frontière allemande.

Nouveau pays, nouveau visage car totalement différent des précédents. Je retrouve le plaisir de rouler et plus aisément, avec des variations dans le paysage. Régions très agricoles, de prairies bordées d'arbres, de routes sinueuses et de fermes apparaissant impressionnantes de par leurs bâtiments. C'est aussi l'occasion de traverser des forêts. Et puis les derniers jours, le temps est splendide puisqu'il me permet de me découvrir et me fait même sortir les lunettes de soleil. A présent, démarre un nouveau périple avec les pays Scandinaves et toucher le cap Nord.